Ce mémoire, réalisé dans le cadre du master MIFAR, analyse les pratiques et dispositifs de formation, pour évaluer leur impact sur l’adoption des pratiques agroécologiques, l’amélioration des rendements agricoles, et l’installation des jeunes agriculteurs. L’étude rentre dans un contexte où l’agriculture familiale, fortement vulnérable aux changements climatiques, nécessite des approches innovantes pour renforcer sa durabilité.
Pour atteindre cet objectif, une méthodologie combinant recherche documentaire, entretiens semi-structurés et enquêtes a été utilisée. Les données ont été collectées auprès de producteurs et de structures de formation dans trois pôles agricoles (vallée du Niger, bassin cotonnier, et Borgou Sud-Donga Collines), représentant un échantillon de 75 producteurs et sept (07) organisations. Les informations recueillies ont été analysées à l’aide de modèles d’évaluation (CIRO) et d’outils statistiques (tests de variance, Chi carré) pour établir des typologies et mesurer l’impact des dispositifs.
Les différents résultats obtenus lors de cette étude montrent une diversité significative des formations proposées, incluant des modules sur la gestion durable des terres, l’adaptation au changement climatique, et l’entrepreneuriat agricole. Les formations données lors de cette recherche ont contribué à l’adoption de certaines pratiques agroécologiques, telles que le compostage et la mécanisation, bien que leur impact sur les rendements agricoles reste limité. Les producteurs enquêtés montrent leur satisfaction globale à la qualité des formations, et soulignent des défis à savoir l’inégalité d’accès, le manque d’équipements adaptés et une participation limitée des producteurs locaux dans la conception des programmes.
Cette étude a mis en lumière la nécessité d’une approche participative et mieux ciblée pour maximiser l’efficacité des dispositifs de formation et renforcer leur impact sur les pratiques agricoles face aux défis climatiques. A la fin des recommandations sont formulées pour améliorer l’équité dans l’accès aux formations, développer des outils pédagogiques adaptés, et instaurer un suivi rigoureux des impacts des formations sur le terrain.