Analyse de la demande et des offres de formation pour les agriculteurs en activité du cercle de Koutiala
Contribution à la réflexion sur la rénovation des dispositifs de formation au Mali.
Ce mémoire de fin d’étude étude s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de formation agricole et rurale du Mali. Elle a été réalisée dans le cercle de Koutiala ; elle vise à analyser la demande et les offres de formation des agriculteurs, et à contribuer à la réflexion pour l’amélioration du système de formation agricole et rural.
Pour atteindre cet objectif, des entretiens compréhensifs ont été menés pour caractériser les systèmes de production, identifier les préoccupations des agriculteurs, et décrire les pratiques de formation (constructions des offres, réalisations des formations).
Le cercle de Koutiala, situé au sud du Mali, est une zone de production cotonnière et céréalière importante pour le pays. La production de coton de Koutiala représente 25% de la production nationale. Le milieu naturel, constitué d’une succession de plateaux, versants et vallées, est mis en valeur par des agriculteurs qui se différencient selon leur niveau d’équipement, la superficie cultivée par actif et la possession de cheptel bovins. Le système de culture repose sur une rotation coton/céréales (mil, sorgho et maïs) et l’utilisation de fumure organique.
Les préoccupations exprimées par les agriculteurs portent sur l’insuffisance des pluies, l’accès aux crédits, les attaques des insectes sur le sorgho et la commercialisation des céréales. Les producteurs mettent en œuvre des solutions différentes, en fonction de leur situation socioprofessionnelle, pour faire face à ces préoccupations (utilisation de la fumure organique, changement de variétés, …etc.). Leurs préoccupations ne portent pas sur la conduite technique des différentes cultures.
Les offres de formation quant à elles portent sur des thèmes techniques. Les pratiques de formations sont basées sur un transfert de paquets technologiques et ne prennent pas en compte le processus construction de nouveaux savoirs, et d’acquisition de compétences des agriculteurs. Le système de formation en place présente des faiblesses d’ordre conceptuel, méthodologique et institutionnel. Pour développer une formation à la demande, il est nécessaire que les agriculteurs s’approprient du dispositif, et que les techniciens aient de nouvelles fonctions d’accompagnement à la réflexion des agriculteurs. Un appui méthodologique aux techniciens dans ce sens s’avère nécessaire.
