Angola : une mssion d’appui à l’enseignement professionnel agricole réalisée en septembre 2019
En septembre dernier, Abdoulaye Yéyé, point focal du réseau FAR au Burkina Faso, Christophe Lesueur et Guillaume BAUD, experts au sein du service DEFIS de Montpellier SupAgro se sont rendus en Angola afin de réaliser une mission d’appui à l’enseignement professionnel agricole. Cette mission s’est inscrite dans le cadre de la phase d’identification d’un nouveau projet de l’Agence Française de Développement (AFD), en soutien à la rénovation des centres de formations agricoles angolais. En plus de l’expertise mobilisée par le réseau FAR, cette mission a regroupé un expert de l’ENSFEA de Toulouse, des chargés de projet de l’AFD (siège et Agence locale), des experts du MAA français ainsi que des Représentants de l’Ambassade de France en Angola et/ou Conseiller aux Affaires Agricoles (CAA) en Afrique australe. Des responsables des Ministères de l’Agriculture et de l’Enseignement d’Angola ont aussi fait partie de la mission.
Cette mission avait notamment pour buts de faire un état des lieux du système national de FAR en Angola et de définir les orientations possibles d’un projet ciblant en particulier la rénovation du dispositif d’enseignement technique agricole.
La politique agricole du pays affiche des ambitions de réduire le déficit de la balance commerciale agricole et prévoit des programmes d’investissement visant le soutien à la petite agriculture familiale qui représente 90% de la production agricole nationale et emploie 3 millions de familles. La politique d’enseignement agricole (technique, formation professionnelle et supérieur) est pilotée par les ministères en charge de l’éducation, du travail et de l’enseignement supérieur. En pratique, elle se traduit aujourd’hui par un dispositif composé de 10 centres de formation de techniciens agricoles répartis sur l’ensemble du territoire et qui proposent quatre années d’enseignement correspondant au second cycle du secondaire. Les jeunes élèves issus du premier cycle du secondaire s’orientent très majoritairement vers ces centres pour ensuite poursuivre dans l’enseignement supérieur. Mais ce n’est finalement qu’une minorité qui poursuit dans le supérieur (agricole et surtout non agricole !). Le reste des jeunes sortants se retrouve sur le marché du travail, mais pour lequel ils ne disposent pas des compétences requises.
L’enjeu dans le cadre de ce projet, ciblant ce dispositif d’enseignement technique agricole, sera donc de :
- mieux préparer les jeunes qui s’orientent dans le supérieur agricole et agro-alimentaire,
- professionnaliser les formations pour que les jeunes qui ne poursuivent pas leurs études disposent des compétences recherchées par le secteur agro industriel,
- mais aussi et surtout, de proposer des parcours de professionnalisation visant les métiers d’appuis aux filières agricoles et ciblant le développement de la petite agriculture familiale.
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Je m’intéresse au FAR et je tiens à avoir tous les documents y afférents