Burkina Faso / L’association Paasyam cherche à dynamiser sa stratégie innovante de développement communautaire

L’association Paasyam, membre fondateur du réseau national RNFAR-BF, est à l’initiative du développement du SIDDEC, la Stratégie Innovante pour la Défense et le Développement Économique Communautaire. Une réunion de bilan a eu lieu mi-septembre au Centre de Promotion Rurale (CPR) de Kossodo, Ouagadougou, pour informer ses membres des avancements de cette initiative et sensibiliser le monde de la FAR au déploiement de cette stratégie rurale, qui s’inscrit à l’échelle du village. L’association veut jouer un rôle actif dans les chantiers de développement agricole en cours au Burkina.

L’association Paasyam (en langue moore “renforçons mutuellement nos connaissances et capacités”) pour la Gestion Holistique des Ressources, porteuse de la Stratégie Innovante pour la Défense et le Développement Économique Communautaire (SIDDEC), a tenu une rencontre bilan de ses activités le 16 septembre 2023 à l’ex Centre de Promotion Rural (CPR) de Kossodo à Ouagadougou. L’association est membre fondateur du réseau FAR Burkina RNFAR-BF à travers sa composante CPAC (Centre Paayam de Création de création d’emploi).

La rencontre a réuni une trentaine de participants venant du Plateau centrale, du Centre Sud, du Nord, du Centre Nord, et du centre Ouest.

La SIDDEC (Stratégie Innovante pour la Défense et le Développement Économique Communautaire), c’est quoi ?

Elle est un moyen de mise en œuvre d’un chemin vers le développement endogène avec des objectifs intégrés et communautaires (qualité de vie, production, environnement). Par exemple avant toute élaboration d’un projet de développement dans un village, il s’agit pour la stratégie d’inventorier les ressources propres (eau, arbres, ressources humaines, etc.) et pouvoir prendre en compte leur mode de gestion.

Elle passe par le renforcement des capacités techniques et organisationnelles du milieu rural à se défendre et faire de l’homme et de la femme rural un entrepreneur fixé dans son terroir. C’est un modèle de développement qui commence au niveau de chaque village et qui doit définir son but en fonction de ses réalités. M. Ouedraogo Johanny, président de l’association, recommande aux animateurs ruraux de s’approprier cette stratégie avant toute intervention dans les villages.

SIDDEC

Présentation de la stratégie aux participants par le Président de l’Association

Les membres de l’association dans les villages de Sallé, Bidougou, Ménéga, Kiou, Banguinsom ont partagé leurs expériences de mise en œuvre de la SIDDEC, qui leur permet notamment de gagner en autonomie. « Grâce à la stratégie, dans mon village qui relève de la commune rurale de Pabre dans le Plateau Centrale, les villageois refusent désormais de vendre leurs terres », a confié M. Tilade

Ensuite les jeunes et anciens pensionnaires des CPR ont témoigné de leurs productions dans les différents secteurs d’activités agrosylvopastorale et halieutique au Burkina à partir de la SIDDEC.

Des jeunes anciens pensionnaires des CPR participants à la rencontre

Les échanges ont permis aux participants de souligner l’importance de la prise en compte de la pression foncière, des déplacements des populations des villages dans plusieurs régions suite à l’insécurité, de la culture de la facilité de certains jeunes, des structures d’accompagnement et de l’implication des autorités avant toute réussite de sa mise en œuvre.

En matière de perspectives et de la place de la SIDDEC dans le développement des terroirs aux Burkina Faso, le président a souligné la dynamique entamée par les autorités de la transition en matière de développement agricole et endogène, qui empreinte en partie le chemin de la SIDDEC. L’association Paayam doit donc mettre à jour ses textes, son statut et ses instances pour pouvoir mieux participer aux programmes nationaux en cours de lancement.

KOURAOGO Windkouni Valentin
kouraogo.valentin@gmail.com
Secrétaire chargé à l’information RNFAR-Burkina
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