Cameroun / Zoom sur les dispositifs de formation agricole et rurale

Pourquoi et comment ce réseau est né ?

Le Réseau des Acteurs de la Formation Agropastorale et Rurale du Cameroun (FARCAM) s’est constitué en 2009 en Association, à la faveur d’un vaste processus de rénovation du dispositif de formation et d’installation des jeunes dans le secteur agricole réalisé dans le cadre du Contrat de Désendettement et de Développement (C2D), à travers le programme AFOP (Programme d’Appui à la rénovation et au développement de la Formation Professionnelle dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et des pêches) et la dynamique internationale conduite par le réseau international de Formation Agricole et Rurale, lui-même crée en 2006, et dont le Cameroun est membre fondateur.

Qui sont ses membres ?

Est membre de FARCAM, toute personne signataire  des statuts de l’association, ayant pris part à l’assemblée générale constitutive, et celles qui ultérieurement seront acceptées en cette qualité, au regard des dispositions du Règlement Intérieur.

Sont concernés, tout acteur exerçant dans la FAR au Cameroun : les formateurs, les administrateurs des structures de formation, les gestionnaires des dispositifs de formation, les acteurs de développement local.

Farcam est un réseau qui regroupe actuellement 171 membres inscrits.

Quel bilan tirez-vous de ces 12 ans d’existence ?

Après plusieurs années de fonctionnement, FARCAM a pu obtenir sa reconnaissance officielle, l’organisation de la formation des membres du bureau à la cartographie des compétences et à l’organisation des activités du Bureau en 2013.

FARCAM à ce jour n’a pas un bilan élogieux. Toutefois, il a permis de mobiliser toute les catégories d’acteurs impliqués dans la FAR au Cameroun autour de la question.

Par ailleurs, un diagnostic de tous les sous dispositifs de la FAR au Cameroun a été réalisé en vue de la mobilisation des acteurs de ces sous dispositifs pour la redynamisation de ce réseau. Pour ce faire un plan stratégique a été élaboré à cet effet.

Comment voyez-vous vos relations avec le réseau international ?

Nous entretenons de bonnes relations avec le réseau international de la FAR. Nous participons aux différentes AG et séminaires internationaux. Nous avons également reçu du Réseau FAR des appuis pour conduire un diagnostic de notre réseau, la révision de nos textes de base et l’élaboration d’un nouveau plan stratégique ces dernières années.

Quels sont les prochains défis de FARCAM ?

S’impliquer activement dans les chantiers de pérennisation du dispositif rénové. Il s’agira pour FARCAM de se faire connaitre comme un acteur de la société civile reconnue comme une force de propositions dans les différentes activités de pérennisation des acquis et processus de la FAR. Nous pouvons citer entre autres : étude d’analyse organisationnelle, étude de développement institutionnel dans les ministères en charge de la FAR notamment l’inspection, passerelles entre les différents sous dispositifs, étude financement FAR, contractualisation des formateurs et moniteurs recrutés dans le cadre de AFOP, prise en compte du genre.

Faire du lobbying et plaidoyer autour de la FAR. FARCAM ambitionne de réaliser beaucoup d’actions. Pour cela il est nécessaire de définir une stratégie de communication institutionnelle et aux différents niveaux d’opérationnalisation en direction de ses propres membres, que pour les institutionnels et le grand public.

Accompagner les initiatives de développement local. Il s’agira pour FARCAM d’élaborer et d’accompagner les acteurs porteurs des projets de développement des bassins de production ou création des chaines des valeurs.

Accompagner les acteurs à la capitalisation des acquis de la FAR. Il s’agira de mener des actions de capitalisation des démarches et outils de formation initiale, mais aussi d’insertion des jeunes formés, développés dans le cadre de AFOP.