Le Cameroun célèbre le 3000ème jeune installé dans le cadre du Programme PCP-AFOP
Le Cameroun a décidé en 2008 de rénover son dispositif de formation agropastorale. Cette décision s’inscrivait (i) en droite ligne du renouvellement du capital humain nécessaire au secteur rural ainsi que de l’exploitation du gisement d’emplois que constitue le secteur rural ; (ii) et de contribuer à sa croissance économique.
Cette volonté politique s’est traduite par la mise en place du programme AFOP. Pendant 10 ans, il a rénové le dispositif de formation agropastorale par la mise sur pieds de parcours de formation adaptés à la demande sociale et économique.
Aujourd’hui, les parcours rénovés ont permis de former des milliers de jeunes et de contribuer à l’installation de plus de 3000 jeunes dans les territoires ruraux au Cameroun. De plus, les résultats de cette rénovation sont aujourd’hui palpables au Cameroun. En effet, les jeunes installés ont contribué à la création de richesses par leur production diversifiée et ont également créé des milliers d’emplois directs et indirects dans leur localité d’installation. Ces résultats se traduisent également par la réduction de la pauvreté en milieu rural, due aux revenus générés par des productions de plus en plus importantes de denrées agropastorales. Le programme AFOP a aussi provoqué un intérêt de plus en plus croissant des jeunes à la formation et installation dans le domaine de l’agriculture, de l’élevage et des pêches aujourd’hui au Cameroun.
Fort de ces résultats encourageant, le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) ainsi que le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales (MINEPIA) ont pris l’initiative de s’arrêter un instant pour célébrer, dans les territoires, l’installation du 3000ème jeune chacun dans son secteur.
Pour ces deux membres du gouvernement, il s’agit de donner leur onction à un processus enclenché qui porte ses fruits et qui doit continuer avec le soutien du gouvernement de la république et de ses partenaires au développement ( AFD notamment).
Cet évènement d’envergure a été célébré en deux phases : la première a eu lieu les 04 et 05 avril à Foumban dans la région de l’Ouest et présidé par Henri Eyebe AYISSI (MINADER). La seconde a eu lieu le 21 avril à Guidiguis dans la région de l’Extrême-Nord et présidée par docteur TAIGA (MINEPIA). Ces deux cérémonies ont connues un véritable succès avec la participation de toutes les autorités administratives, politiques et traditionnelles présentes dans ces localités.
Les temps forts de chaque cérémonie ont été ponctués par la visite des exploitations agricoles des jeunes et de la remise des chèques symboliques pour le MINADER, de la mise en eau des maîtres pêcheurs, de la visite des fermes d’élevage et de la remise des chèques de la part du MINEPIA.
Le MINADER a ainsi visité deux exploitations agricoles des jeunes formés et installés : l’exploitation du jeune Simon MBOUEMBOUE NJOYAM, exploitant agricole formé au Centre de Formation des jeunes Agriculteurs du Noun et de Arouna POUENPONA NJOYA, entrepreneur agropastoral formé à l’Ecole Technique d’Agriculture de Bafang. En ce qui concerne le MINEPIA, il a quant à lui procédé d’abord à la mise en eau des maîtres pêcheurs formés au centre d’alevinage et du contrôle de pêche de Maga, a visité les élevages appartenant aux jeunes. Il a également remis 50 porcelets de races.
Le dernier temps fort des deux cérémonies a été la remise des chèques d’un montant de près d’un million cinq cent mille franc chacun pour le financement des projets des jeunes formés et prêts à être installés. Ces deux évènements furent fortement médiatisés par les différentes télévisions, radios et presses écrites présentes à la cérémonie. Cette couverture médiatique a permis une fois de plus aux populations camerounaises de comprendre le rôle important de la formation professionnelle agricole dans la création de l’auto-emploi, de la résorption du chômage des jeunes et de la création des richesses en milieu rural.
Article écrit par Monsieur Zacharie KUEDA, animateur régional du réseau FAR
(Cameroun, Madagascar, République Centrafricaine et Tchad)