La formation agricole et rurale en bref
Carte interactive des établissements de formation agricole
Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.
Contexte (agriculture, emploi…)
La Mauritanie est un vaste pays constitué d’espace désertique saharien couvrant les trois quarts du pays, tandis que le dernier quart appartient au domaine sahélien. Les 30% des ruraux sont des nomades. La densité moyenne est de 3 habitants au Km2. Le taux de croissance démographique annuel est de 2,4%.
Carte d’identité
- Superficie : 1 030 000 km²
- Capitale politique : Nouakchott
- Capitale économique : Nouadhibou « Zone franche »
- Population totale : 3.333.915 habitants (Population en 2012) dont 70% vivent en milieu urbain et semi-urbain sur moins de 40% de la superficie globale du pays.
- Taux de croissance annuel de la population : 2,4 %
- Taux d’alphabétisation des adultes : 40 %
- Population rurale : 30 %
- Valeur Ajoutée de l’agriculture dans le PIB : 3,3 %
Agriculture et politique agricole
Le pays, dans le cadre de sa stratégie de développement du secteur rural, a identifié les axes prioritaires d’intervention et les programmes de recherche et de développement agricoles. Parmi ceux-ci la recherche, fer de lance de cette intégration, met plus d’accent sur les produits de consommation courante, sur des questions telles que la conservation, l’utilisation et la valorisation des ressources génétiques, la gestion intégrée des ressources naturelles, les marchés, les institutions, les informations et d’énormes défis à relever, l’amélioration des moyens de subsistance dans des milieux à forte pression démographique et instables.
Pour contribuer à la croissance rapide de l’agriculture, l’accent a été mis sur la nécessité de renforcer les capacités dans la recherche et dans le développement agricoles, ainsi que l’intégration des universités et Instituts aux institutions de recherche et de vulgarisation.
Toutefois, si cette croissance se doit d’avoir un impact sur un nombre important de populations les plus démunies et la prise de mesures spécifiques élargies à cette catégorie d’exploitants agricoles aussi rapidement que possible. Une meilleure structure de gouvernance qui inclut une véritable décentralisation promouvra l’équité entre les genres et donnera la voix à ceux qui sont marginalisés dans les communautés rurales.
Enfin, de nouvelles compétences en science et en technologie en particulier en matière des biotechnologies et des TIC s’avèrent indispensables. L’ampleur des investissements nécessaires à la mise en œuvre fructueuse de cette initiative est entamée à travers la création d’un Institut Supérieur d’Études technologiques (ISET) à Rosso (Trarza), la réhabilitation de l’École de Kaédi (ENFVA) au Gorgol et le lycée agricole et le CFPR de Boghé (Brakna) ainsi que la création de deux centre de démonstration pour l’Elevage (Idini et M’bagne).
La stratégie pour le développement du secteur agropastoral, définie, tient compte des défis que l’économie mauritanienne doit affronter notamment :
- les changements démographiques structurels, avec une urbanisation croissante, une “féminisation” des zones rurales suite aux migrations des hommes, et une évolution des besoins en matière de services d’appui adaptés tant sur le plan agricole que sur celui de la santé, de l’éducation ou de la formation ;
- l’émergence du pétrole, dont les revenus peuvent contribuer positivement aux investissements en zone rurale et à la réduction de la pauvreté,
- les enjeux de la mondialisation, dont les effets positifs contribuent à faciliter l’accès au marché international ou l’importation des produits agricoles à des prix plus bas.
Le développement du secteur agropastoral reste la principale voie pour :
- contribuer à la croissance économique ;
- stabiliser la population en zone rurale et améliorer ses conditions de vie, notamment par l’augmentation de ses revenus ;
- améliorer la sécurité alimentaire en augmentant et diversifiant l’offre de produits, en contribuant à réduire les importations et en augmentant les revenus des producteurs ;
- réduire la pauvreté, notamment celles des femmes ;
- sauvegarder le patrimoine naturel dans une perspective de développement durable, prenant en compte la rareté des ressources.
Situation de l’emploi en Mauritanie
Répartition du personnel selon la spécialisation
Spécialisation | Effectif | Part |
Élevage | 152 | 20% |
Foresterie | 231 | 31% |
Agriculture | 119 | 16% |
Autres | 242 | 33% |
Total | 749 | 100% |
Répartition du personnel selon la qualification
Spécialisation | Effectif | Part |
Cadres supérieurs (A) | 227 | 30% |
Techniciens (B) | 227 | 30% |
Personnel subalterne (C) | 368 | 40% |
Total | 749 | 100% |
Dans les délégations régionales, la part des cadres supérieurs n’est que de 11% parmi les 358 fonctionnaires. Sur cet effectif de 41 cadres au total des services extérieurs, 40 exercent en tant que délégués ou chefs de services régionaux, de sorte que les structures de proximité que sont les inspections restent très largement sous-encadrées.
Dispositif FAR
Les Ministères en charge de la formation agricole regroupent celui de l’Agriculture, de la formation professionnelle et de l’enseignement supérieur.
L’appareil éducatif agricole et rurale est essentiellement composé de :
- L’ENFVA (Ecole Nationale de Formation et de Vulgarisation Agricole) qui est sous la tutelle du Ministère de l’Agriculture (MA), assistée de deux centres spécialisés notamment le CFPR (Centre de Formation des Producteurs) qui s’occupe essentiellement de la formation des membres des coopératives ; le CDTA (Centre de Démonstration des Techniques Agricoles) de M’Bagne qui se base sur le transfert du savoir- faire à travers la recherche appliquée.
- L’ISET (Institut Supérieur des Etudes Technologiques) sous tutelle du Ministère de l’Enseignement Supérieur (MES)
- LAG (Lycée Agricole de Boghé) dépend du Ministère de l’Enseignement Technique et Professionnel (METPTIC)
- Le Centre de Démonstration des Techniques d’Elevage de Idini (60 Km à l’Est de Nouakchott) sous tutelle du Ministère de l’Élevage.
Institution de formation | Ministre de tutelle | Type de formation | Cursus | Diplôme |
ISET | MES | Diplômante | 3 ans | TS |
ENFVA | MA | Diplômante et Qualifiante | 2 ans | BTS/BT/CAP |
LAG | METPTIC | Diplômante et Qualifiante | 1 an | CAP |
Le taux de réinsertion ces trois dernières années est de l’ordre de 10% et une priorité leur est accordé pour le financement des petites et moyennes entreprises.
Le dispositif chargé du renforcement des capacités des producteurs de l’ENFVA et de ses annexes (CFPR, CDTA) se compose de :
- 16 cadres (Ingénieurs et docteurs)
- 18 techniciens (Élevage Agriculture, Génie rural, Environnement et organisation)
- 73 personnel d’appui (secrétaires, manœuvre, ouvrier, conducteurs, chauffeur, plombier et…)
- 11 Experts étrangers (Assistance technique chinoise).
Rénovation en cours
Le Programme National de Développement Agricole (PNDA) 2017 – 2030 prévoit la rénovation du dispositif de formation agricole national.
Réseau national des acteurs de la FAR
Pas de réseau national existant.
Ressources
Ressources disponibles dans l’espace Ressources du Réseau FAR
- Définition de l’offre de formation du réseau COSTEA - Avril 2024
- Les politiques publiques en matière de sécurité alimentaire dans le Sahel - 2017
Contact
Représentants Pays pour le Réseau FAR
Sidi Mohamed Ould DHEHBI : ouldelghassemsidi@yahoo.fr