Migration and Agroecology in West Africa
L’environnement a toujours été un facteur de migration. Avec le changement climatique, le lien complexe entre migration, environnement et changement climatique est amené à être davantage inscrit dans les agendas locaux, nationaux, régionaux et internationaux. Cette publication récente (analyse de 18 pages, en anglais, sept. 2020) de l’OIM (Office International des Migrations, agence de l’ONU basée à Dakar) traite des liens entre migrations et développement des pratiques agroécologiques en Afrique de l’Ouest. Elle s’appuie sur des cas d’étude au Sénégal et au Maroc pour offrir une grille de lecture des relations entre état de l’agriculture et décision des jeunes travailleurs ruraux de rester ou partir.
En 2019, le secteur agricole représentait 35% du PIB de l’Afrique de l’Ouest. Ces dernières décennies, la région a subi une hausse des températures moyennes, des évènements climatiques brusques et l’érosion de ses ressources en eau ou en sol fertile. Les zones rurales d’Afrique de l’Ouest sont fortement dépendantes de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, qui représentent aujourd’hui 80% des emplois. La publication se penche sur les liens entre la transition agroécologique, les phénomènes migratoires, au sein des pays comme entre pays et la mise en œuvre de stratégies localisées de résilience.
L’OIM reconnaît et affirme ainsi la nécessité de redoubler d’efforts aux niveaux local, national, régional et international pour analyser le lien entre migration, environnement et changement climatique à travers la gouvernance, les politiques et les pratiques en matière de migration.