Le système de l’Enseignement Technique et la Formation Professionnelle Agricole, dont la vocation est l’accompagnement de la mise en œuvre de la politique agricole et les différents programmes régionaux inscrits dans le Plan Maroc Vert puis Génération Green 2020-2030, a pour mission de dispenser la formation professionnelle agricole et l’enseignement technique agricole et l’appui à l’insertion sociale et professionnelle des jeunes ruraux.
Deux types de formation sont assurées par le dispositif : une formation diplômante pour les niveaux Technicien spécialisé, techniciens et ouvrier qualifié ; et une formation certifiante pour les niveaux de spécialisation, « apprentissages » et pour la préparation du Baccalauréat agricole. Par ailleurs, plusieurs collèges ruraux (30) s’appuient sur les ressources du dispositif pour l’enseignement de la technologie agricole.
La Formation Professionnelle Agricole vise la satisfaction des besoins du secteur en ressources humaines qualifiées et l’amélioration de la technicité et de la compétitivité des entreprises et exploitations agricoles.
Elle assure la formation initiale et la Formation Professionnelle par apprentissage des jeunes ruraux en s’appuyant sur des établissements de formation réparties dans toutes les régions du pays :
Le dispositif de la formation professionnelle agricole offre actuellement la formation professionnelle initiale diplômante dans une vingtaine de filières porteuses. Des formations à de nouveaux métiers sont en phase de démarrage, en particulier dans le secteur agroalimentaire.
La Formation Professionnelle Initiale est d’une durée de 2 ans et elle est dispense sur le mode de l’alternance. Elle accorde une place importante à la pratique par les stagiaires au niveau des entreprises et des exploitations agricoles. Au moins 50% de la durée de la formation est réservée à la pratique en entreprise dont l’encadrement est assuré par les professionnels.
La Formation Professionnelle Agricole par Apprentissage, d’une durée de 1 an : 80% de la formation est réalisée en entreprise. Elle est destinée aux jeunes ruraux déscolarisés et ceux ayant achevé les cours d’alphabétisation fonctionnelle, notamment les fils et filles d’agriculteurs en vue de leur faire acquérir une qualification favorisant leur insertion dans le milieu du travail ou d’assurer la relève au niveau des exploitations agricoles. Elle est assurée dans plus de 28 métiers, en fonction des projets agricoles retenus dans les différentes régions. Près de 10.000 jeunes filles et fils d’agriculteurs sont certifiés annuellement.
La Formation Professionnelle Agricole souffre de nombreuses faiblesses soulignées par la Stratégie de la formation et de la recherche agricole établie en 2013 avec un appareil de formation sous-dimensionné en qualité et en quantité par rapport au développement du secteur agricole.
L’absence de système d’inspection des enseignants, l’absence de suivi de l’insertion des lauréats, l’absence de mécanismes de dialogue régulier avec les professionnels sont les principales variables explicatives d’un système qui doit être entièrement réformé ou absorbé par l’OFPPT (Office de Formation Professionnelle et de Promotion du Travail) qui touche aussi le secteur agricole et qui est beaucoup plus dynamique, beaucoup plus grand et beaucoup mieux organisé.
La nouvelle stratégie de développement du secteur agricole, baptisée “Génération Green 2020-2030”, vise à consolider les acquis des dix dernières années, tout en donnant la priorité à l’élément humain, pour faire émerger une classe moyenne agricole en mesure de jouer un rôle important dans l’équilibre socio-économique du milieu rural.
Elle repose sur la modernisation des établissements de formation, la digitalisation, le partenariat public-privé, l’installation de la démarche qualité et la diversification des profils de formation. La transformation des produits agricoles et les services font partie intégrante de la formation professionnelle agricole. Un grand intérêt est accordé à la révision des statuts des établissements de formation professionnelle agricole et de leurs personnels.
La mise en place de schémas directeurs de la formation par apprentissage des jeunes ruraux au niveau des principaux bassins d’emploi agricole. Le Plan d’action 2008-2012 prévoit les actions suivantes :
L’APC constitue aujourd’hui un choix du gouvernement pour le développement et/ou la restructuration de tous les programmes d’éducation et de formation (mise en adéquation avec la Charte Nationale d’Education et de Formation).
Un plan stratégique qui vise l’élargissement progressif de l’APC à l’ensemble des établissements de la formation professionnelle agricoles préconise deux phases lui permettant à l’horizon 2017, de généraliser l’APC à l’ensemble de l’offre de formation agricole :
-La première phase (2009-2012) : consiste en l’élargissement de l’APC à 9 établissements agricoles pilotes têtes de réseaux.
-La seconde phase (2012-2017) : les établissements pilotes vont disséminer l’expertise acquise en APC en vue de généraliser l’approche à l’ensemble des établissements de formation professionnelle agricole.
L’optimisation de l’offre de formation
Elle vise l’adaptation des durées de formation pour les niveaux de spécialisation et de qualification pour que les programmes soient basés sur la durée nécessaire à l’acquisition des compétences et non pas sur deux années académiques comme c’est le cas actuellement.
Les objectifs sont :
Le Plan d’émergence industrielle
L’Etat, par le biais du pacte National pour l’Emergence Industrielle, s’est engagé à appuyer le développement du secteur agroalimentaire à travers la promotion d’une stratégie volontaire reposant sur cinq initiatives portant sur le développement des filières à fort potentiel à l’export ; la restructuration des filières des denrées de base nationales ; un appui ciblé en faveur des « filières intermédiaires » ; une formation adaptée au secteur ; et un réseau d’agropoles au niveau des principales régions économiques du pays.
Adoptée fin 2013, cette stratégie vise à doubler les effectifs de lauréats d’ici 2020 et à diversifier l’offre de formation pour mieux coller aux besoins exprimés dans les différentes régions du Maroc. En 2014/2015 les Schémas Directeurs Régionaux de la Formation Professionnelle Agricole ont été établis et ont permis de préciser les niveaux et les filières de formations attendues par les professionnels.
Plusieurs accords de partenariats ont été conclus dans un cadre bilatéral ou multilatéral avec divers pays, régions ou institutions internationales qui ont fait bénéficier le pays d’appuis techniques et financiers importants : l’Allemagne, l’Andalousie en Espagne, la Belgique, le Canada (ACDI), les Etats Unis (USAID), la France (AFD), L’Union Européenne, la Banque Mondiale et la FAO.
Ces accords de partenariats ont permis notamment :
-l’accompagnement de la mise en place de nouveaux modes de formation
-la formation et le perfectionnement des ressources humaines
-l’acquisition d’équipements, la création ou la mise à niveau des polygones pédagogiques
-l’appui à l’insertion des diplômés
La coopération entre le Maroc et le Canada dans le domaine agricole se matérialise par une action d’assistance technique en matière de renforcement des capacités. Après le protocole d’entente entre les deux pays, signé en 2011 et portant sur la formation professionnelle et son perfectionnement au Maroc, c’est maintenant au tour du lancement du projet d’appui à la réforme de la formation professionnelle via l’Approche Par Compétences qui prévoit la mise en place de 400 établissements d’ici 15 ans. Entièrement financé par l’Agence Canadienne du Développement International, un don de 10,5 millions de dollars canadiens a été alloué à sa mise en œuvre. Les bénéficiaires seront issus du département de la Formation Professionnelle et des fédérations professionnelles, publiques et privées, mais aussi des Ministères de l’Agriculture et la Pêche Maritime et du Tourisme.
Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.