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RDC – République Démocratique du Congo

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État des lieux de la formation agricole et rurale

La FAR est assurée par plusieurs ministères sectoriels et acteurs institutionnels. La FAR est une sous-composante de la composante formation technique et professionnelle dans un secteur plus large de l’éducation et de la formation. La gouvernance sectorielle est assurée par plusieurs ministères sectoriels dont les principaux sont :

  • Le Ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (MEPST) ;
  • Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (MESU) ;
  • Le Ministère de la Formation Professionnelle et Métiers (MFPM) de création récente ;
  • Le Ministère de l’Emploi, du Travail et de la Prévoyance Sociale (METPS) ;
  • Le Ministère de la Jeune et Initiation à la Nouvelle Citoyenneté (MJINC).
  • Et le Ministère des Affaires Sociales (MAS) ;

Le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Élevage (MAPEL) ainsi que celui du développement rural (MDR) n’organisent pas de formation certifiante et diplômante mais assurent un renforcement des capacités de ses ressources humaines pour le développement de leurs compétences techniques.

Une mission réalisée en 2021 a permis de dresser un premier état des lieux du système national de FAR en RDC, plus particulièrement dans la province de la Tshopo.

Les ministères de l’agriculture et celui du développement rural sont peu impliqués dans l’organisation de la FAR. Le MEPST et celui de l’ESU travaillent de manière cloisonnée malgré l’existence d’une stratégie sectorielle d’éducation et de formation (SSEF, 2016-2025) tant dans le développement des filières agricoles que dans les pratiques pédagogiques. Il faut noter que le Ministère de la Jeunesse a relancé les brigades agricoles et le Ministère de la Défense, à travers le Service National, organise les centres de formation et de production agricole dont le plus emblématique est le Centre de Kanyama Kasese dans le Katanga. Pour le Ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, l’INPP a introduit depuis quatre années des formations agricoles, particulièrement dans le Nord – Kivu
et le Sud-Kivu.

La transition secondaire – supérieur/universitaire dans la FAR n’est pas inscrite dans une continuité. Il est courant que des diplômé.e.s n’ayant suivi aucune filière FAR au secondaire soient admis.e.s à poursuivre une filière FAR au niveau supérieur et universitaire. Cette situation couplée au manque d’encadrement et de service d’orientation est souvent à la base de nombreux cas d’abandon ou de faible réussite de certain.e.s étudiant.e.s de la FAR au niveau supérieur et  universitaire.

Tant au niveau secondaire technique qu’au niveau supérieur et universitaire, la faible attractivité de la FAR est principalement tributaire de sa déconnexion avec le monde du travail et particulièrement des besoins des territoires. Le choix de s’orienter vers les filières agricoles reste souvent une décision prise par défaut ou par manque d’alternatives surtout dans le milieu rural, peu équipé en structures de formation. La population urbaine, quant à elle, accède à des structures de formation plus nombreuses et diversifiées ce qui induit une liberté de choix plus importante. Dans tous les cas le taux de déperdition est élevé et le taux de réussite relativement faible, surtout chez les filles. Malgré le rôle prépondérant des femmes dans le milieu agricole, elles ne représentent qu’un faible pourcentage des élèves et connaissent de nombreuses difficultés d’ordre social, moral et économique qui limitent leur accès à la FAR.

Un Projet d’appui à la Gouvernance, l’Insertion et la Formation agricole et rurale dans la Tshopo (GIFT) (2022-2028, 10M€) est actuellement en cours de développement.

Carte interactive des établissements de formation agricole

Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.