Le modèle de formation professionnelle agricole est composé de plusieurs dispositifs publics et privés dont l’une des principales vocations est la formation des techniciens pour l’encadrement des producteurs et de la production. Pour l’essentiel, la formation des producteurs agricoles a en réalité été le fait des organisations professionnelles de vulgarisation et d’encadrement technique. Les agents techniciens de l’État ont pour principale, voire unique mission, de s’assurer de la bonne application des recommandations techniques et de « paquets technologiques » recommandés par la Recherche et relayés par les services de conseil et de vulgarisation.
Les dispositifs de formation professionnelle agricole et rurale sont variés et éclatés dans plusieurs ministères qui en assurent la tutelle :
Nous dressons ci-dessous un rapide portrait d’ensemble des écoles et centres de formation agricole et rurale, tous niveaux de formation confondus.
Au sein du Ministère en charge de la Formation Professionnelle et des ministères sectoriels (agriculture, élevage, environnement, pêche, etc.), il existe plusieurs écoles de formation de techniciens allant du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) au Brevet de Technicien Supérieur (BTS) dans les domaines de l’agriculture, de la transformation et des métiers de services. Ainsi on peut citer :
Pour le Ministère en charge de la Formation Professionnelle : le centre de formation professionnelle de Thiès qui forme en agriculture, le Lycée Technique André Peytavin de Saint Louis qui forme en CAP et BTS machinerie agricole, le lycée Technique Agricole de Bignona qui forme au Baccalauréat en sciences et techniques agricoles et agroalimentaires, au CAP en transformation agroalimentaire et au BTS Gestion des Exploitations Agricoles, les Centres nationaux de Formation des Techniciens de l’Agriculture (CNFTAGR) à Ziguinchor, (CNFTEIA) à Saint Louis, (CNFTEFPN) à Jibélor;
Au sein de ce ministère on peut noter le fonctionnement d’un Fonds de Financement de la Formation Professionnelle pour l’Employabilité et la Compétitivité (3FPEC) ainsi que le rattachement de trois (3) clusters (associations) en aviculture, horticulture et en tourisme, qui vont se doter de centres de formation et d’incubation notamment pour l’aviculture à Diamniadio (1) et pour l’Horticulture (2) à Thieppe (région de Louga) et Nétéboulou (Région de Tambacounda).
Pour les ministères sectoriels, seul le ministère en charge de l’agriculture dispose d’un centre de formation professionnelle en horticulture (délivre un diplôme de BTH et de CAPH) et de six (6) CIPA (ex centre d’initiation horticole) à Saint Louis, Thiès, Gandiaye (région de Kaolack), Mbao (région de Dakar), à Diourbel et Ziguinchor. Les autres ministères en charge de la pêche, de l’élevage et de l’environnement disposent chacun d’un centre de formation professionnelle de techniciens dans leur domaine. Ces centres de formation de techniciens délivrent les diplômes d’agent technique.
Il existe aussi les Centres Sectoriels appuyés par les bailleurs de fonds comme la Banque Mondiale et l’Agence Française de Développement. Seul actuellement le centre sectoriel de formation en industrie agroalimentaire de Dakar fonctionne. Celui sur le machinisme agricole est en construction à Diama (Saint louis).
Pour la formation des producteurs il existe plusieurs dispositifs relevant des ONG mais aussi des organisations professionnelles comme le Cadre National de Concertation des Ruraux, la Fédération des ONG du Sénégal / Action Paysanne (FONGS AP), les centres de formation de la CARITAS (ONG catholique) rattachés aux différents diocèses dont l’installation fait suite à la sécheresse des années 70, les centres de formation appartenant aux différentes Congrégations Catholiques ( centres de formation des Frères du Sacré Cœur, Oblats de Marie, etc.);
Le dispositif Maisons Familiales Rurales : une trentaine de MFR, certaines âgées de près de 30 ans sont en état de léthargie, et toutes ont cessé depuis plusieurs années d’offrir une formation de longue durée spécifiquement destinée aux jeunes, leurs actions relevant davantage de l’accompagnement des ruraux en activité surtout sur le micro crédit;
Le Programme des Centres Polyvalents de Formation des Producteurs (CPFP) du Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural logé au sein du Bureau de la Formation Professionnelle Agricole (BFPA) avec près d’une vingtaine de centres dans les départements, fruits de la coopération avec la Chine de Taïwan victime de plusieurs convoitises n’a pas pu se déployer normalement dans le paysage de la formation professionnelle agricole. Plusieurs de ces centres sont actuellement fermés ou repris par d’autres structures qui les ont complètement déviés de leur voie initiale;
Au niveau de la formation des producteurs l’action de certains organismes étatiques ou para étatiques est non négligeable. Parmi ces organismes on peut citer :
L’Agence Nationale de Conseil Agricole et Rurale positionnée dans les sept (7) zones agroécologiques avec un dispositif de conseillers agricoles et ruraux dans les communes constitue un outil de proximité pour l’accompagnement et le suivi des producteurs agricoles;
Les Agences pour l’installation et l’incubation des jeunes dans la production comme l’ANIDA (Agence Nationale d’Insertion et de Développement Agricole), le PRODAC (Programme des Domaines Agricoles Communautaires) constituent des acteurs importants dans les dynamiques de formation en cours au Sénégal;
Le CIFA de Ndiol et les Centres d’Impulsions et de Modernisation de l’Elevage (CIMEL) de Mbao, Mbakhana, etc.
Les projets et les programmes ainsi que les sociétés régionales de développement rural comme la SAED et la SODEFITEX (avec sa filiale BAMTARE) participent également à la formation des producteurs agricoles.
Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.