Le dispositif public de formation professionnelle agricole et de pêche compte :
Les Centres publics assurent l’ensemble de la formation initiale diplômante pour différents niveaux (CC, CAP, BTP, BTS) ainsi qu’une partie de la formation continue au profit de différentes catégories (agriculteurs, pêcheurs et fils, jeunes promoteurs, ouvriers spécialisés, aides familiaux, femmes rurales, techniciens, animateurs et formateurs, responsables des organismes professionnels agricoles). Alors que le secteur privé n’est pas présent dans la formation initiale en agriculture, il y a de nombreux prestataires de services privés en formation continue (bureaux de formation, associations…) travaillant sur crédits publics pour développer des compétences de groupes cibles (par exemple pour accéder à des crédits pour des projets professionnels).
La formation en milieu rural est appuyée par une activité de vulgarisation agricole assurée à 85 % par un dispositif étatique (AVFA et CRDA) et des institutions professionnelles et privées (sociétés de service agricole, groupement de développement agricole, associations, conseillers agricoles, fournisseurs…). Le système de vulgarisation comprend aussi les GDA (Groupements de Développement Agricole) et les SMSA (Société Mutuelle de Service Agricole).
Une expérience pilote de vulgarisation visant l’intégration de la femme rurale dans le processus socio-économique a été mise en place depuis 1992 ; elle touche les 24 gouvernorats du pays.
L’élaboration d’une stratégie nationale de vulgarisation a commencé mais n’a pas abouti, faute de financement. Elle a été actualisée en 2004 sur la base du travail précédent et soumise à de nouveaux financements.
Pendant cette interruption, le projet de « Mise à niveau de la formation professionnelle » (multi-bailleurs, AFD, Banque Mondiale et Union européenne, MANFORM I 1997-2006) a bénéficié à 8 centres de formation agricole (dont 2 de Pêche) sur budget du projet et à 10 autres centres sur budget national. La principale originalité de cette réforme réside dans l’option prise du partenariat avec les branches professionnelles comme cadre systématique de sa mise en œuvre. MANFORM a permis :
Depuis sa création en 1990, le Ministère de la Formation Professionnelle et de l’emploi (MFPE) a engagé plusieurs réformes du DNFP (dont fait partie le dispositif la formation professionnel agricole et de pêche) notamment :
La promulgation de la loi d’orientation de 1993 révisée par la loi N°10 de 2008.
La dernière réforme structurelle profonde du Dispositif National de la Formation Professionnelle a été déclenchée et impulsée suite aux évènements qu’a vécu la Tunisie en Janvier 2011, qui ont permis de revoir radicalement les choix et politiques du pays notamment ceux liés au développent des Ressources Humaines pour surmonter les problèmes liés (i) au chômage des jeunes touchant principalement les diplômés de l’enseignement supérieur (ii) au taux élevé de décrochage scolaire à un âge précoce.
Les grandes lignes de la réforme du DNFP reposent sur les principes fondamentaux suivants :
Une planification opérationnelle a été conçue pour la mise en œuvre de cette réforme avec le concours d’une multitude de bailleurs de fond (BAD, AFD,BM…).
Dans le cadre de la réforme des dispositifs de formation professionnelle et de vulgarisation agricole pour atteindre l’efficacité souhaitée face aux défis auxquels le secteur est confronté, une série de mesures seront mises en œuvre par étape.
Cette gouvernance des dispositifs de vulgarisation agricole et de formation agricole et de pêche, et la discussion du rôle du cadre législatif dans l’amélioration de l’efficacité de la vulgarisation et de la formation agricoles nécessitent :
Cette carte est issue de l’outil FAR Carto qui vise à recenser les établissements de formation agricole et rurale. Cet outil collaboratif s’adresse aux professionnels de la FAR. Chacun peut l’enrichir ou recenser son établissement de formation.