Systèmes de production, revenus et pratiques de scolarisation des agriculteurs : Études de cas dans trois régions du Sénégal
Depuis que les pays émergents ou en développement ont ciblé le renforcement du capital humain par l’éducation et par la formation pour réduire l’extrême pauvreté qui tend à se concentrer en milieu rural – et la faim à l’horizon 2015, certains États de l’Afrique de l’Ouest ont pris l’initiative de mettre l’accent sur l’éducation et la formation des agriculteurs pour permettre le développement de l’activité agricole, base de la croissance économie pour bon nombre d’entre eux.
Cette volonté s’appuie sur plusieurs études qui montrent les possibilités d’accroissement de la productivité en agriculture grâce à l’éducation de manière générale. C’est ainsi que des Stratégies Nationales de Formation Agricoles et Rurales (SNFAR) sont en voie d’élaboration dans un nombre croissant de pays, pour la rénovation des dispositifs de formation technique et professionnelle visant à former un plus grand nombre de producteurs et productrices.
L’enjeu est désormais de définir les conditions à remplir pour que les investissements consentis dans l’éducation et la formation aient les effets attendus. La capacité des dispositifs à satisfaire la demande des acteurs est une de ces conditions. Elle suppose de connaître les facteurs qui guident les choix des familles dans ce domaine.
L’hypothèse de cette étude est que les pratiques de scolarisation et de formation des agriculteurs ont des fondements économiques. Elles dépendent pour une part des capacités contributives des ménages agricoles. Ces dernières résultent des revenus agricoles, dégagés par les systèmes de production, des revenus extra-agricoles (revenus de transfert, pluri-activité, etc.), mis au regard des coûts directs et indirects de la scolarisation. Les pratiques des agriculteurs sont également guidées par les objectifs qu’ils poursuivent pour leurs enfants, et par les conceptions qu’ils ont de l’école, et des liens qui existent entre scolarisation, revenus, et insertion sociale et professionnelle.
La présente étude doit donc permettre aux différents acteurs du secteur du développement rural d’apprécier les relations qui existent entre revenus, coûts et pratiques de formation et de scolarisation, et doit contribuer à mieux connaître et interpréter les attentes des ménages agricoles en matière de formation et de scolarisation.
Elle fait suite à l’atelier sur l’Économie des Dispositifs de Formation Agricole et Rurale qui s’est tenu en novembre 2006 à Dakar, à l’initiative du réseau Formations Agricoles et Rurales (FAR). Elle a été menée en 2007 dans trois régions du Sénégal, situées au sein de trois grandes zones agro-écologiques différentes. Il s’agit de la zone de Kolda à la limite entre Moyenne et Haute Casamance, des Terres Neuves au centre-est du pays, et du Ferlo, situé au nord, dans la zone sahélienne et aride.
Adresse web de la ressource :
http://www.agropolis.fr/formation/pdf/2008-IRC.pdf
Cette ressource se trouve chez :
Agropolis International
Date de parution de la ressource :
2008