Créé en 2015, le Réseau des Initiatives Agroécologiques au Maroc (RIAM) s’est imposé comme un espace de rencontre, d’échange et de partage entre les acteurs de l’agroécologie. Face à la dégradation des sols, au changement climatique et à la dépendance alimentaire, le RIAM s’est engagé dès 2018 dans le développement du label Système Participatif de Garantie (SPG). Avec l’appui de ses partenaires, il a permis la labellisation de 60 fermes dans les régions de Rabat-Salé-Kénitra, Marrakech et Casablanca. Ce dispositif participatif garantit la qualité des produits et stimule le développement des circuits courts, renforçant la résilience locale et la durabilité globale.
Du constat à l’actioN
La transformation de l’agriculture dans le contexte du changement climatique est un défi central au Maroc et en Afrique du Nord, la région du monde la plus dépendante des importations alimentaires. Face à ces problèmes, l’agroécologie apparaît comme une réponse permettant de relever à la fois les défis de la durabilité globale et de la résilience locale. Le RIAM a choisi de développer le Système Participatif de Garantie, un système d’assurance qualité dont les normes sont produites et contrôlées par les producteurs et les consommateurs. Il repose sur la participation des acteurs concernés, la confiance, le réseautage et l’échange d’informations.
Un processus construit étape par étape
Depuis 2018, le RIAM met en œuvre le SPG avec ses partenaires institutionnels et la société civile. Plus de 60 fermes sont déjà labellisées dans trois régions du Maroc. Le réseau continue de développer de nouveaux projets afin d’introduire ce label dans d’autres territoires et d’encourager les circuits courts. En parallèle, il accompagne les acteurs par des dispositifs de formation et des pratiques d’apprentissage adaptées, diffuse les bonnes pratiques, renforce les compétences et soutient les initiatives des agriculteurs, coopératives et porteurs de projets.
Des résultats qui transforment les pratiques
Le SPG a permis de certifier localement les producteurs agroécologiques et de renforcer la confiance entre les acteurs. Il donne une visibilité aux pratiques respectueuses de l’environnement, stimule la demande et favorise l’accès des produits agroécologiques aux marchés. Le RIAM contribue ainsi à relier les acteurs de l’agroécologie et de la transition écologique par la diffusion et le partage d’expériences. Il sensibilise la société civile à l’agroécologie et montre comment une approche participative et inclusive peut répondre aux enjeux globaux tout en restant ancrée dans les réalités locales.
Leçons et conseils
Trois enseignements ressortent de cette expérience. Il est important de relier les acteurs par l’échange d’informations et la mutualisation des connaissances. Il est nécessaire d’accompagner les initiatives avec des dispositifs de formation adaptés, afin de renforcer les compétences et de diffuser les bonnes pratiques. Enfin, il est essentiel d’inscrire l’action dans des valeurs fortes, fondées sur l’humanisme, le respect du vivant, la cohérence et la solidarité, qui sont au cœur des principes du RIAM.
